Collaboration avec Alain Vagh Céramique (EPV) à Salernes et la Savonnerie Plaisant à la Seyne-sur-mer

LES SAMOURAÏS SE PARFUMENT LE CHIGNON

Bob Carrelage Toulon

Cette nouvelle expérience autour du bain est un prolongement de la recherche entamée avec le projet Zoù Maë! (Grand Prix Design Parade Toulon Van Cleef & Arpels en 2019). 

Le point de départ est celui de la technique de fabrication, l’extrusion. À la savonnerie Plaisant comme chez les Vagh cette machine hérité d’un passer industriel florissant nous amène à penser qu’un dialogue terre/savon est possible.

Cette rencontre, c’est à la fois une rencontre humaine entre deux entreprise familiales, une rencontre de territoire entre le littoral et l’arrière pays varois et entre 2 matériaux, l’argile rouge très spécifique qui a fait la renommé de Salernes à travers le monde et le savon de Toulon savon historique ayant donné naissance au savon de Marseille!

L’idée reste la même qu’en 2019, se frotter à la paroi pour se savonner.
Imbriqué dans un support en terre cuite à l’émail brun rouge alquifoux (alkifu), brillant comme une laque, le savon de Toulon aux cannelures mates vert olive, s’offre au corps du baigneur.

Le bain toujours inspiré des traditionnels bain japonais en bois, s’orne de rinceaux sculptés. L’ensemble des pièces en bois est ensuite brulé pour compléter l’harmonie provençale avec le brun alquifoux et le vert Olive. Sur l’un des plans repose une vasque en raku crée par le céramiste Philippe Razzanti.

Les formes quant à elles découlent d’une association entre inspirations japonaises et éléments de décor français du répertoire classique. L’élément en terre s’inspire d’un bambou laqué rapporté d’un précédent voyage au Japon, tandis que le dessin cannelé du savon s’inspire d’un pieds de mobilier de style.

L’assemblage des 2 matériaux se fait grâce à un motif trèfles, motif glaner dans Hyères, sur les bal- cons d’un immeuble Napoléon III à Hyères.

À cet ensemble argile / savon, une collection de carreau vient parfaire l’ambiance. Cette collection raconte l’histoire des indiennes et du bloc-print (bloc de bois utilisé pour l’impression des tissus jusqu’au XIXème à Nîmes) .

En fond le décors séquencé du littoral Lavandorain engage le mouvement.
Tantôt rectiligne, tantôt ondulatoire, on se frotte et se fond au décor, pour enfin s’abandonner à la détente.

Texte : Hélène Borderie
Photo : Fête des plantes, Jardin des migrations Mucem © Yves Inchierman